L
L

À partir du 1er juillet, les demandes de changement de nom « simplifiées » se feront directement en mairie

Une circulaire parue au Bulletin officiel du ministère de la Justice le 8 juin détaille les dispositions de la loi du 2 mars 2022 relative au choix du nom issu de la filiation. À partir du 1er juillet prochain, une personne aura le droit, une fois dans sa vie, de changer de nom par simple enregistrement auprès de l’officier d’état civil de sa commune. 

La loi du 2 mars 2022 dispose, à l’article 2, que « toute personne majeure peut demander à l’officier de l’état civil de son lieu de résidence ou dépositaire de son acte de naissance son changement de nom »  en prenant le nom de famille du parent qui ne lui a pas été transmis. Une personne qui, par exemple, porte le nom de son père pourra ou bien se faire adjoindre celui de sa mère, ou bien substituer le nom de sa mère à celui de son père.

Procédure « de droit »

Dans sa première version, cette proposition de loi prévoyait que ce changement de nom ne pourrait se faire qu’auprès de « l’officier d’état civil dépositaire de son acte de naissance »  – c’est-à-dire uniquement dans la commune où la personne est née. Ce qui aurait eu pour effet de surcharger encore un peu plus les services d’état civil des communes sièges d’une maternité. L’AMF a donc demandé – et obtenu – que la procédure puisse également être faite dans sa commune de résidence.

Rappelons qu’auparavant, la procédure de changement de nom se faisait auprès du ministère de la Justice et nécessitait la parution d’un décret. Cette procédure existe toujours, et elle peut être utilisée par exemple pour faire changer un nom à la consonance ridicule ou injurieuse. La nouvelle procédure simplifiée ne concerne, elle, que l’adjonction ou la substitution du nom d’un de ses parents. Elle est « de droit », ce qui signifie, comme il est expliqué dans la circulaire, « que l’officier de l’état civil n’a pas à contrôler le caractère légitime du motif de la demande ». La procédure est strictement réservée aux personnes majeures.

Les possibilités de changement sont les suivantes : la personne peut demander à prendre « le nom du père, le nom de la mère, leurs deux noms accolés dans l’ordre choisi par le demandeur et dans la limite d’un nom pour les deux parents ». En cas de double nom d’un ou des deux parents, il est possible de demander de ne porter « qu’une partie de l’un ou l’autre de ces doubles noms ».

Pas plus de deux noms

Une fiche publiée en annexe de la circulaire donne quelques précisions supplémentaires. Il est rappelé que la procédure doit être effectuée par la personne majeure qui souhaite changer de nom, et que les parents ne peuvent y avoir recours pour changer le nom de leur enfant mineur.

La fiche passe en revue toutes les possibilités, notamment pour le cas où une personne a des parents dont le nom est double. Afin d’éviter les noms de famille trop longs, il n’est pas possible d’adopter le nom double du père plus le nom double de la mère. Exemple donné par le ministère : une personne dont le père s’appelle « Belier Gorce »  et la mère « Durand Dupont »  ne peut demander à prendre le nom « Belier Gorce Durant Dupont », mais peut en revanche choisir un ou deux de ces quatre noms, dans l’ordre qu’elle souhaite.

La fiche aborde également le cas des noms déjà changés par décrets ou obtenus par adoption.

Procédure

La demande de changement de nom simplifiée doit se faire ou par remise en main propre à l’officier d’état civil, ou par courrier, mais pas par mail, puisque la demande doit être accompagnée d’actes d’état civil originaux. Le ministère recommande l’utilisation du formulaire Cerfa qui sera, d’ici le 1er juillet, disponible sur le site service-public.fr.

L’officier d’état civil compétent pour traiter la demande est ou bien celui de la commune de naissance, ou bien celui de la commune de résidence, sous réserve de la présentation d’un justificatif de domicile. Le demandeur doit également présenter un document officiel d’identité et son acte de naissance, de façon à ce que l’officier d’état civil puisse vérifier que le nouveau nom demandé correspond bien à celui de sa parentèle. La fiche liste un certain nombre de cas qui peuvent s’avérer problématiques, comme, par exemple, le fait que le demandeur ne possède pas d’acte de naissance français ou ne peut présenter des copies d’actes d’état civil datant de moins de trois mois. Si toutes les conditions requises ne sont pas remplies, l’officier d’état civil devra saisir le procureur de la République, « auquel il appartient de s’opposer ou non à la demande ».

Confirmation et consignation

Un mois après le dépôt de la demande, l’intéressé doit confirmer son choix. L’officier d’état civil, au bout de ce délai incompressible d’un mois, doit donc contacter « par tout moyen »  le demandeur, qui devra se présenter « en personne »  pour confirmer sa volonté de modifier son nom. Dès lors, l’officier d’état civil « inscrit la date de la confirmation sur la demande et y appose ses nom, prénom, qualité, signature et sceau ». Puis il consigne le changement de nom dans le registre d’état civil.

« L’officier de l’état civil appose la mention de changement de nom sur l’acte de naissance de l’intéressé s’il le détient. S’il détient l’acte de mariage, l’acte de naissance de l’époux ou du partenaire, l’acte de naissance des enfants et leur acte de mariage le cas échéant, il procède également à la mise à jour de ces actes. S’il ne détient pas ces actes, il adresse un avis de mention aux officiers de l’état civil détenteurs de ces derniers aux fins de mise à jour. »

La fiche aborde enfin la question des conséquences du changement de nom sur le nom des enfants du demandeur. Si l’enfant du demandeur a moins de 13 ans, le changement de nom du parent s’étend à l’enfant « de plein droit ». S’il a plus de 13 ans, le consentement de l’enfant est requis, et celui-ci peut donc choisir de garder l’ancien nom de son parent. À noter : lorsque le changement de nom du demandeur modifie le nom de ses enfants, « l’officier d’état civil dépositaire de l’acte de naissance de l’enfant avise l’Insee ».

Suivez-nous

Inscrivez-vous

L’AMF62 poursuit ses visites des territoires inondés

Le 17 juillet 2024, Frédéric Leturque, Président de l'AMF62 s'est rendu dans 2 communes de la Communauté de Communes Flandre Lys afin d'échanger sur les différentes problématiques de ce territoire. Dans la commune de Sailly sur la Lys, les prairies et les fossés en...

Rendez-vous au 106ème Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité : « Les communes… heureusement ! » 18 au 21 novembre 2024

La 106ème édition du Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France se tiendra les 19, 20 et 21 novembre 2024, au Pavillon 5 du parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Elle sera précédée, le 18 novembre, de la Rencontre des élus des...

Vers une gestion durable des déchets : Rendez-vous le 3 octobre 2024 à l’Arena Stade Couvert de Liévin pour le Congrès de l’AMF62 !

La Journée des Maires et des Présidents d’Intercommunalité du Pas-de-Calais revient pour une 9ème édition jeudi 3 octobre prochain. Après 6 éditions à Artois Expo – Saint-Laurent-Blangy, le rendez-vous incontournable des élus du Pas-de-Calais poursuit son tour du...

Rencontres biodiversité des Hauts-de-France par l’ARB, le 24 septembre 2024

Les membres de l’Agence Régionale de la Biodiversité Hauts-de-France, vous convient à de nouvelles rencontres régionales destinées à renforcer les liens entre acteurs engagés pour relever le défi de la préservation et de la restauration de la biodiversité. En 2024,...

JOP Paris 2024 : la démarche pour la retransmission des épreuves

La démarche pour la diffusion des épreuves des JOP a été publiée. Il a  été obtenu que même les communes qui ne sont pas labélisées Club 2024, mais qui souhaitent diffuser la compétition et les cérémonies, puissent bénéficier d'une procédure simplifiée mise en place...

Construire un pacte financier et fiscal : l’AMF met en place un outil pour réaliser des simulations financières pour trois dispositifs (DSC, FPIC, AC)

Les données détaillées de la DGF des communes et des EPCI ont été mises en ligne sur le site officiel des dotations. Il est ainsi possible de télécharger, sous forme de tableur, l’ensemble des critères de répartition de la DGF. Les circulaires afférentes à ces...

Ingénierie territoriale : permettre aux collectivités territoriales de mieux connaître les interventions sur le territoire.

La préfecture du Pas-de-Calais a publié un guide "Ingénierie territoriale". Conçu pour les élu(e)s, ce guide recense l’ingénierie locale mobilisable aussi bien par l’État et ses opérateurs, que par le Conseil départemental et les autres opérateurs publics et vise à...

Réunions d’information sur le relevé d’observations logement (Rol)

Dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne, l'AMF62 coorganise avec la DDTM62 des réunions d'information sur le relevé d'observations logement (Rol). Le Rol a pour objectif d'améliorer le repérage des situations d'habitat indigne. 4 réunions se tiendront de...

Appel à candidature pour le dispositif territoire engagés pour la nature

L'initiative nationale « Territoires Engagés pour la Nature » reconnaît les collectivités volontaires s’engageant dans la mise en œuvre de projets en faveur de la biodiversité, quel que soit leur taille, quelles soient débutantes ou initiées en matière de...

Événement ADEME : le 16 juillet 2024 aura lieu la réunion du réseau des élus pour agir des Hauts-de-France

Le réseau "élus pour agir" a été lancé par l'ADEME lors du salon des maires de novembre dernier par le ministre Christophe Béchu avec l’objectif de mobiliser et d’accompagner les élus qui veulent agir en faveur de la transition écologique. Il compte aujourd’hui plus...

Agenda

Navigation par consultations

Navigation de vues Évènement

Aujourd'hui