La voix des élus
Le message des élus adressé à l’état était finalement la nécessité de mettre un coup d’accélérateur sur les mesures qui restent à mettre en œuvre à plus ou moins 5 semaines avant le retour d’une période critique ou les risques de fortes pluies sont accrus.
L’heure du bilan
Quelques chiffres
Durant ce comité, le préfet nous a présenté quelques chiffres sur l’état d’avancement de la gestion des conséquences des inondations. A ce jour, ce sont 262 millions d’euros qui ont été mobilisés par l’état dans le Nord et le Pas-de-Calais dont 116 millions ont été alloués au soutien des collectivités locales pour les travaux urgents et la réparation des dégâts.
Sur le plan des assurances, 3 680 sinistres ont été recensés, 87% des dossiers ont fait l’objet d’une indemnisation soit 460 millions d’euros pris en compte par les assurances. Ainsi, 8 sinistres sur 10 sont maintenant clos ou quasi-clos. Aussi, sur 101 demandes de rachat d’habitation déposées, 63 maisons ont d’ores et déjà été rachetées par l’état pour un montant total de 10 millions d’euros.
Une vigilance accrue sur l’avancement des travaux
Une vigilance accrue a été portée sur l’avancement de la réalisation des travaux d’urgence et la réparation dont l’objectif était de faciliter l’écoulement des cours d’eau le plus rapidement possible. En tout, 513 dossiers ont été déposés par les collectivités du Nord et du Pas-de-Calais ce qui représente 633 opérations réalisées sur les cours d’eau et 3 000 opérations de travaux de réparation effectuées.
Des travaux plus structurels visant à réduire autant que possible les inondations ont été réalisées. 3 axes principaux ont été retenus en matière de prévention : la facilitation des écoulements, la protection directe des biens et la rétention des eaux.
Ainsi, 174 opérations représentant 42,2 millions d’euros sont prévues. A ce jour, 25 opérations sont terminées, 27 sont en cours, 52 viennent de voir leur phase de recrutement de prestataires de se terminer, 18 sont toujours en phase de recrutement et 22 opérations restent pour le moment sans solution.
Les réflexions à venir
La volonté de mettre en place une nouvelle gouvernance de l’eau a également été abordée. Celle-ci se composera de 3 établissements publics territoriaux de bassin qui respecteront la cohérence hydrographique des bassins versants. L’objectif est de favoriser la simplification et l’efficacité. Le but n’est donc pas de créer une couche administrative supplémentaire, mais de rendre plus visible et plus opérationnelle l’organisation locale.
Les missions principales de ces EPTB seront : l’analyse stratégique de la gestion de l’eau, l’achat ou le groupement de commandes pour les travaux contre les inondations et la communication et la valorisation des politiques menées par les syndicats de rivières et le EPCI. Ces derniers resteront dans un premier temps les maîtres d’ouvrage de proximité.
Enfin, il a été décidé de lancer un plan de résilience qui vise à réduire la vulnérabilité du territoire et renforcer la gestion de crise, s’assurer que le territoire soit en mesure de résister, de rebondir voire d’anticiper des crises de cette ampleur et à développer la culture du risque.
Une première phase de concertation se déroulera du 13 octobre au 12 décembre. Elle visera à comprendre le phénomène de l’hiver dernier, partager le bilan et identifier de manière collective les enjeux pour le territoire. Puis une seconde phase sera mise en œuvre au premier semestre 2025 afin d’élaborer une feuille de route commune pour le territoire et de conforter les documents de planification territoriale. A terme, cette concertation inscrira le territoire comme territoire d’expérimentation dans le cadre du plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) et contribuera directement au chantier « adaptation au changement climatique » de la territorialisation de la planification écologique.