Le 107e Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France se tiendra du 18 au 20 novembre 2025 à Paris, dans un contexte particulier, comme l’a indiqué David Lisnard, Président de l’Association des Maires de France (AMF).
Ce rendez-vous majeur de la vie locale s’annonce à la fois politique, institutionnel et civique, à quelques mois seulement des prochaines élections municipales.
Le Président de l’AMF a évoqué un triple contexte : géopolitique, avec la présence du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui interviendra en séance d’ouverture sur les relations entre les communes et l’armée ; politique, marqué par une « instabilité budgétaire préjudiciable aux collectivités » ; et enfin électoral, ce congrès intervenant à la fin du mandat municipal en cours, moment d’« intensité civique » pour les élus locaux.
Liberté et engagement : les maîtres-mots du congrès
Le thème choisi par l’AMF cette année met l’accent sur « la liberté », entendue comme la capacité pour les élus de décider, d’agir et de rendre des comptes dans un cadre véritablement décentralisé.
David Lisnard a rappelé que ce congrès sera l’occasion pour l’association de poser ses préalables au débat sur la décentralisation, annoncé par le Premier ministre, Sébastien Lecornu, dont la présence est prévue en clôture du congrès.
Ces préalables portent sur :
- La mise en œuvre effective du principe de subsidiarité ascendante,
- La garantie de l’autonomie financière et fiscale des collectivités,
- Le transfert du pouvoir réglementaire de l’État vers les collectivités locales et une redéfinition de la libre administration des communes et intercommunalités.
Pour l’AMF, il s’agit de restaurer un équilibre entre État et territoires, à un moment où les maires dénoncent la multiplication des normes, la recentralisation des décisions et la contraction des marges budgétaires locales.
Une liberté à reconquérir face aux contraintes budgétaires
André Laignel, premier vice-président délégué de l’AMF, a souligné la nécessité pour les maires de « retrouver la liberté » face à un empilement de règles et de contraintes financières.
Il a dénoncé un « lacet budgétaire » qui, selon lui, « conduit les collectivités à l’asphyxie ».
Les ponctions de l’État sur les finances locales continuent de croître : 7 milliards d’euros en 2025, et potentiellement un montant équivalent pour 2026.
Le dispositif Dilico, initialement temporaire, a été qualifié de « hold-up en bande organisée », ses conditions de remboursement ne couvrant que 80 % des sommes, et reposant sur une logique jugée dissuasive pour l’investissement local. « On veut faire des maires des outils de la récession », a résumé André Laignel, regrettant que les mécanismes budgétaires pénalisent les communes investissant pour moderniser leurs territoires.
Un programme renouvelé et interactif
Le 107e Congrès proposera un programme riche et diversifié : de nombreux forums, conférences et points d’information seront organisés, auxquels s’ajouteront des ateliers de cours interactifs, baptisés Les ateliers de l’Agora.
Ces sessions aborderont des sujets concrets et innovants tels que : les cryptomonnaies, l’intelligence artificielle, la “classe dehors”, ou encore la transformation des cimetières.
L’objectif : permettre à chaque maire, qu’il soit rural ou urbain, de repartir avec des solutions pratiques et des perspectives concrètes pour son territoire.
Pour toutes questions relatives au 107ème Congrès, n’hésitez pas à consulter notre FAQ :
